Le judo

Qu'est-ce que le judo?

 

À la page ''Qu'est ce que le judo'' du site web de Judo-Québec vous trouverez un texte qui aborde différents aspects du judo.

Judo - un art martial

Le judo étant un art martial, son apprentissage est entre autre composé de techniques d'immobilisation et de projection qui s'exécutent selon des règles bien définis.  Vous pouvez trouver une liste non exhaustive à la page Liste des Techniques.  

Tout au long de l'étude et de la pratique de ces techniques, les judokas se familiariseront avec les principes essentiels et les valeurs du judo que vous retrouverez dans la section ci-dessous.  

L’entraînement passe aussi par des randori (combat souple) qui permet aux judokas de travailler entre autre les kumi-kata (saisie du judogi), les enchaînements de techniques et les déplacements lors de combat debout.  Durant des combats au sol, les judokas pourront apprendre les sorties d'immobilisation et renversement, tout en utilisant les différentes techniques d'immobilisation.  

Une autre forme d'apprentissage pour le judoka est le kata.  Dans le livre "Le judo école de vie" par Jean-Luc Jazarin on présente le kata ainsi: "Il y a entre le randori et le kata une profonde relation.  La même que celle que nous trouvons entre la grammaire et la composition.  La grammaire enseigne les règles, les fondements de l'écriture et du parler corrects, c'est le kata.  La composition ou l'exercice libre, c'est le randori.  Pour bien faire le randori, il faut bien connaître le Kata."  Pour un aperçu de quelques formes de kata consulter la page Kata .

Pour le fondateur, maître Jigoro Kano qui a occupé différentes fonctions dans le système d'éducation au Japon, le judo était une école de vie.  La pratique de cet art martial permet au judoka d'intégrer dans sa vie les principes essentiels et le code moral. 

"The final goal of Judo discipline is to perfect yourself and contribute something of value to the world." maître Jigoro Kano

 

Judo - Principes et fondements

Les informations ci-dessous proviennent d'un document de la Fédération française de judo.  Vous pouvez aussi consulter la version PDF Charte judoCharte judo .

Jigoro kano

Jigoro Kano, fondateur du judo, 1860-1938


Le Judo est un moyen d’éducation. Conçu par Jigoro Kano, il s’appuie sur l’étude et la pratique d’un système d’attaque et de défense, issu de différents systèmes de combat traditionnels japonais (jujitsu) qui privilégie les techniques de projection et de contrôle.  Une pratique sincère et régulière, prolongée dans le temps, guidée par les principes essentiels du judo et le respect de ses fondements, favorise l’accession à l’autonomie, à la maîtrise de soi, au respect des autres, à l’appréhension du réel. C’est la valeur éducative du Judo qui est transcrite par l’idéogramme DO (cheminement, voie, domaine d’approfondissement) du mot judo.
 

I- LES PRINCIPES ESSENTIELS
Trois principes essentiels et indissociables, retenus par Jigoro Kano, guident la pratique du Judo.

JU - l’adaptation.  Le premier principe est celui de la souplesse, de la non-résistance, de l’adaptation. Il est si étroitement lié à la discipline qu’il lui donne son nom : faire du judo, c’est s’engager dans la voie (do/michi) de l’application du principe de l’adaptation (JU). Il invite à s’élever dans la pratique au-delà de la seule opposition des forces musculaires, pour parvenir à une véritable maîtrise des lois subtiles du mouvement, du rythme, de l’équilibre des forces. Ju est une attitude.

SEIRYOKU ZENYO - le meilleur emploi de l’énergie.  Le second principe est la recherche du meilleur emploi possible des énergies physiques et mentales. Intégrant le premier principe et le dépassant, il invite à l’application de la solution la plus pertinente à tout problème: agir juste, au bon moment, avec un parfait contrôle de l’énergie employée, utiliser la force et les intentions du partenaire contre lui-même. Seiryoku Zenyo est un idéal.

JITA YUWA KYOEI – la prospérité mutuelle par l’union des forces.  Le troisième principe est l’entente harmonieuse, la prospérité mutuelle par l’union de sa propre force et de celle des autres. Découlant de la pratique sincère des deux premiers principes, il suggère que la présence de partenaires et celle du groupe sont nécessaires et bénéfiques à la progression de chacun. En Judo, les progrès individuels passent par l’entraide et les concessions mutuelles. Jita Yuwa Kyoei est une prise de conscience.
 

II- LES FONDEMENTS DU JUDO

La pratique du Judo nécessite un ensemble d’éléments essentiels et indissociables. 

Le dojo – C’est le lieu de la pratique. Espace d’étude et de travail, il isole les pratiquants de l’agitation extérieure pour favoriser la concentration et la vigilance, permet l’organisation de la séance de judo. Au-delà de sa simple existence physique, le dojo constitue aussi un lien mental et affectif qui unit les pratiquants.

Les règles de conduite – Le judoka accepte les règles explicites du dojo : la ponctualité, la propreté, l’écoute, le contrôle de ses actes et de ses paroles. Il s’efforce d’en respecter les règles implicites : l’engagement et la constance dans l’effort, l’exigence personnelle.

La tenue – Le judogi blanc du judoka est simple et résistant. Identique pour tous, il souligne l’égalité devant l’effort dans le processus permanent d’apprentissage.

Le professeur – Il est le garant du processus de progression dans lequel il est lui-même impliqué. Il guide l’apprentissage vers la maîtrise technique en s’appuyant sur lesprincipes essentiels et les  fondements du Judo. Le professeur est un exemple.

Le partenaire – Le Judo se pratique à deux partenaires. Le judoka tient compte de l’autre et s’adapte à la diversité de chacun. Il respecte l’esprit des différents exercices.

Le salut – Le salut est la marque formelle du respect du pratiquant pour le professeur, pour le partenaire, pour le lieu de pratique, pour l’espace de combat. Il ouvre et il ferme chaque phase essentielle de la pratique.  Pour en savoir plus au sujet du salut, vous pouvez consulter le document Pourquoi le saluePourquoi le salue

La saisie – La pratique du judo demande une saisie entre les deux judokas. Elle joue un rôle prépondérant. C’est un vecteur de perception des sensations et de transmission des forces utiles pour contrôler, déséquilibrer ou projeter. La saisie est évolutive, elle s’adapte aux partenaires et aux circonstances.

La chute – Aucune projection de judo n’est possible sans un judoka pour l’effectuer et un autre pour la subir. L’acceptation et la maîtrise de la chute sont nécessaires au judoka pour garantir son intégrité corporelle mais aussi ses progrès futurs. La chute est une épreuve mentale aussi bien que physique.
 

III- LES BASES TECHNIQUES
L’efficacité du judoka se construit sur l’étude approfondie et la maîtrise progressive de postures, de déplacements, d’actions de création et d’accompagnement du déséquilibre du partenaire, de formes techniques fondamentales, de facteurs dynamiques d’exécution.  Cette base commune de connaissances et d’habiletés donne à chacun les moyens d’élaborer par la suite sa propre expression du judo.

Le randori – Le randori permet la rencontre de deux judokas dans une confrontation dont la victoire ou la défaite n’est pas l’enjeu. L’expérience répétée du randori ouvre à l’acquisition du relâchement physique et de la disponibilité mentale dans le jeu d’opposition, à la mise en application dynamique des techniques acquises, à l’approfondissement de la perception dans l’échange avec le partenaire, à la compréhension et à la maîtrise des différents principes d’attaque et de défense. Il est pratiqué dans une perspective de progression. 

Le shiai – Le shiai oppose deux judokas dans une confrontation dont la victoire ou la défaite est l’enjeu. Il se livre contre un autre judoka connu ou inconnu, en fonction de règles qui permettent de déterminer le vainqueur. Il n’est pas l’aboutissement mais l’un des aspects essentiels de la pratique du judo. L’expérience répétée du shiai ouvre à la dimension tactique et psychologique du combat. Le shiai est une épreuve de vérité, un test mutuel d’ordre technique, physique et mental.

Le kata – Le kata est un procédé traditionnel de transmission des principes essentiels du judo. Il consiste à mémoriser un ensemble de techniques fixé historiquement et à exécuter cet ensemble de façon précise en harmonie avec le partenaire. La forme bien maîtrisée doit permettre l’expression sincère du geste de combat, l’engagement total sur le plan mental et physique des exécutants. Outil de stabilité et de permanence, le kata est un lien entre tous les pratiquants d’aujourd’hui et ceux qui les ont précédés.
 

CODE MORAL

En cliquant sur chacune des valeurs du code moral ci-dessous, vous obtiendrez un document PDF qui explique cette valeur et comment elle s'intègre dans le judo.  Ces documents proviennent de Judo-Québec. 

La politesseLa politesse    « C’est le respect d’autrui » 
CourageLe Courage   « C’est faire ce qui est juste» 
La sinceriteLa sincérite    « C’est s’exprimer sans déguiser sa pensée » 
L'honneurL'honneur    « C’est être fidèle à la parole donnée » 
La modestieLa modestie    « C’est parler de soi-même sans orgueil » 
Le respectLe respect    « Sans respect aucune confiance ne peut naître » 
Le contrôle de soiLe contrôle de soi   « C’est savoir se taire lorsque monte la colère » 
L''amitiéL'amitié   « C’est le plus pur des sentiments humains » 

Lexique et vocabulaire

Le document PDF suivant contient une liste de mots utiles dans la pratique du judo ainsi qu'un lexique des mots japonais qui vous aideront à apprendre et comprendre les noms des techniques de judo: Lexique et vocabulaire au judoLexique et vocabulaire au judo

Arbitrage et déroulement des combats (shiai)

Le document ci-dessous, préparé par Judo-Québec sous la forme humoristique "Pour les nuls", fourni des connaissances sur les règles, les termes et les gestes lors de compétitions.  

Arbitrage de judoArbitrage de judo

Lors de la saison 2016-2017, Judo-Québec a célébré ses 50 ans

Le 16 décembre 1966, quand trois passionnés ont créé l’Association des ceintures noires de judo Kodokan du Québec, ils étaient loin de se douter de l’ampleur qu’allait prendre leur initiative. Souhaitant structurer leur discipline dans une voie commune, Raymond Damblant, Claude Bernardin et Harry Payne ont alors bâti les prémices de ce qu’est devenu Judo Québec.  Pour lire la suite, cliquez ici.